Hala Wardé -- Mon Histoire

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Hala Wardé

Architecte mélomane

Un appartement parisien. Une fenêtre ouverte. Un rayon de soleil touche une plante verte posée derrière Hala Wardé qui, debout devant un pupitre à musique, joue de la flûte. Cette architecte qui a commencé à exercer son métier auprès de Jean Nouvel en 1990 et qui a ouvert son cabinet d’architecture en 2008 se voit souvent comme un chef d’orchestre. Dans la demeure familiale construite à la fin des années soixante par l’architecte libanais Henri Eddé à Yarzé, Hala se familiarise avec l’architecture et la musique. Ses parents sont mélomanes. Bach l’inspire et elle l’écoute parfois quand elle conçoit ses projets. Elle pense beaucoup avant de rejoindre sa table à dessin pour imaginer les lieux entrer en résonance avec ce qui les entoure. Hala a grandi pendant la guerre au Liban, a été une élève un peu chahuteuse. On lui refuse d’entrer en section scientifique ? Elle passe alors le baccalauréat en candidate libre ! Elle a des rêves et compte bien les concrétiser. Gare aux obstacles ! Elle les fera tomber les uns après les autres. Le monde de l’architecture et des chantiers qui durent parfois plus de quinze ans est un monde d’hommes qui ne lui fait pas peur. Elle a appris à s’imposer en écoutant ce que les autres ont à lui dire. Elle a travaillé dans les pays arabes, en Corée, en Australie, aux États-Unis. Obstinée et pleine d’énergie, Hala Wardé dort peu, rêve beaucoup éveillée, dédouble sa vie à 200% pour tout assumer à la fois. Au mot “tour”, elle préfère belvédère, phare, tout ce qui la ramène vers la mer. Et si elle vit en France, elle garde un œil sur le Liban, sur Beyrouth en particulier à laquelle elle aimerait tant redonner « ses jardins perdus...»

Région d'origineBeyrouth

Date de naissance1965

Sais-tu que ?Hala Wardé a conçu le pavillon libanais qui a représenté le Liban à la 17ème exposition internationale d’architecture à la Biennale de Venise. Son installation A Roof for Silence est comme une partition musicale visant à faire résonner les disciplines, les formes et les époques en vue de provoquer une expérience sensible autour des notions de silence et de vide. Le projet est né à partir d’une œuvre de la poète et artiste Etel Adnan et puise son inspiration dans les mythes et légendes de seize oliviers millénaires du Liban. En 2022, l’installation voyage au Musée National au Liban, au Palais de Tokyo à Paris et à l’abbaye de Jumièges en Normandie (France).

Fait marquantLibano-française, elle est distinguée parmi les cinquante personnalités françaises les plus influentes du monde au classement du magazine Vanity Fair 2017 et est chevalier de l’ordre national du mérite et de l’ordre du Cèdre. Hala Wardé est entre autres l’architecte partenaire privilégiée du Louvre d’Abou Dhabi.

Citation“Ce qui s’est passé le 4 août 2020 est une véritable tragédie, mais on sait que des grandes blessures sont nées de belles œuvres. [...] Il faut croire à la renaissance de Beyrouth, et que «la beauté sauvera le monde» pour reprendre l’expression de Dostoïevski.”

À venir...

Son portrait est dessiné par: Noémie Naoumi

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